mercredi 30 mars 2011

Filet américain et tartare.


Je déteste toutes les interrogations comparatives relatives au steak tartare ou au filet américain. C'est une histoire belge. Nous ne sommes que des histoires belges. Heureusement. Je suis très filet américain, sûrement pas tartare. Une vielle histoire de la fin de la dernière guerre du siècle dernier qui donne à manger du haché de cheval dans des pistolets. Un référentiel très western et nouveau monde. Mes parents se rendaient aux Quatre Bras, le quartier populaire et central de Gilly, où nous vivions, pour acheter à la boucherie bien fréquentée, le pain rond et craquant ainsi que la viande hachée fraîche. C'est là que j'ai appris le manger fou plutôt que le bien manger. Aujourd'hui, je suis, en permanence, à la recherche de ce goût unique que je rencontre de plus en plus rarement. Des câpres, de petites lamelles de jeunes oignons, des tranches de frêles cornichons. Une salade, quelques frites. Un plat belge. Non, un plat de ma jeunesse, sans frontière.

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