Le temps.

Ce que je prends d'eux ressemble à du silence qui sourit. C'est un peu ridicule, je le confesse, de dire que le silence sourit. Mais il sourit. J'ajouterai même qu'il me parle ce silence. Qu'il étend le temps. Qu'il fait réellement comprendre la saison, les saisons. Voir chaque année revenir et se déplier les saisons est un bonheur. Le bonsaï est un ami qui se tient à mes côtés, juste à quelques pas. Il me faut un instant chaque jour pour le voir s'inquiéter d'une chenille ou d'un insecte hostile. Il me faut un autre instant pour le sentir heureux et épanoui. Je crois mieux comprendre les arbres que les gens. Sans doute qu'ils me donnent plus de temps les premiers que les autres.