dimanche 6 février 2011

Lapin aux pruneaux et à l'orange.


La journée est remplie d'allées et venues de marcheurs. Des groupes de jeunes flamands arpentent la rue. Ils sont bruyants et amusés d'un rien. Le ciel est gris et sale. Ce matin, une cérémonie qui n'est étrangère s'est déroulée dans le bas du village, sans doute aux abords de l'église. Des roulements de tambours sans doute autour d'une poignée de notables, de simples et de politiques. Je n'ai que peu d'envie de ces aventures.
J'ai sorti du froid le lapin. Un achat fermier chez Ferrier, la boucherie d'ici. Si la bouchère est volubile et souriante, le boucher est taiseux et souvent bougon. Un couple rustique que devrait remplacer un jour une fille sortie de l'école hôtelière de Namur. Le lapin vient dorer dans la matière grasse. Les nombreux morceaux prennent le temps de se donner des couleur. Je fais monter au feu les poireaux, hachés en rondelles. Je vais ajouter deux oignons lourds et cinq tomates dont la chair est découpée en morceaux. Des rondeurs dépourvues de la bonne saveur estivale mais qui font ce qu'elles peuvent pour sauver la mise. Outre les épices et la verdure, je tire le jus de trois oranges sanguines. Une trentaine de centilitres qui va faire oeuvre de bouillon. Les pruneaux viendront plus tard, en fin de cuisson.
Je suis toujours un peu inquiète quand je m'aventure en dehors de la tradition culinaire de notre Wallonie. Lapin, bière d'abbaye lourde et pruneaux... A vrai dire j'ai un oeil dubitatif sur le jus d'orange. Il reste une bonne heure avant de passer à table. Je vous dirai.

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