La chasse a maintenant cessé. Les fusils sont rangés pour un temps. Les dernières pièces de viande rouge sont encore sur le marché. Un dernier filet de biche au menu de ce soir.
Quelques figues qui s'avéreront superbes et tellement suaves. Une marinade expresse de deux heures avec la galerie des légumes, un pinot noir pour brûler la viande, l'assaisonnement et la patience. La sauce issue de la marinade et liée à la crème vient donner de l'élégance au repas. Le filet, généreux, épais, est débité comme un rôti, en fines lamelles. Silence entre les bouchées. Une douceur de figue et une ardeur de viande. un mariage accompli et consommé. La pluie est venue commencer à tout laver. La route se dégage mais les rivières se gonflent. Nous devrions, dans les heures qui viennent, nous inquiéter du débordement des eaux dans les prés et les champs. Les débordements irresponsables du gouvernement, nous ne parvenons plus à les craindre. Nous en avons une telle lassitude pourtant.
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