lundi 22 novembre 2010

Tralala...


J'ai échappé aux premières bourrasques de l'hiver. Je n'ai rien vu des premières chutes de neige fraîche. Le papy est parti dans le matin sous les paquets de pluie blanche. Rien n'a fait pâte au sol. Il faut que la terre soit froide, gelée, cassante. Des courses pour les quatre prochains jours. L'hiver, je dois faire en sorte que les victuailles soient abondantes et variées. Je sais pourtant qu'il faudra encore quelques escapades du papy dans le bas de la vallée, pour ajouter le dernier grain de poivre ou la première feuille d'une roquette. Je viens de ramasser un lourd morceau de boudin noir aux pommes. Je viens de ramasser un peu de confit de framboise. je viens de ramasser une tranche épaisse de pâté de gibier, une autre aussi dense de pâté de campagne. J'ai quelques chicons qui attendent le gratin. J'ai aussi quelques pâtes qui vont se faire une couverture de légumes frais. J'ai les légumes frais, des poireaux et des tomates, dans la cave du frigo. Nous avons dîné, ce soir, d'une belle sauce moutarde qui est venue s'enrouler autour des petits morceaux de filets de dinde. Bien dorées, les petites lamelles de la volaille, veulent se défendre. Elles vont finir mariées au riz cuit dans le bouillon. Le mariage du vin sec, de la moutarde et de la crème fraîche va donner une belle parure au repas. Un appel, en début de nuit, de ma Caro et une patience nocturne. Maintenant, ces dernières nuits, l'hiver est venu montrer le bout de son nez blanc. Je sais que le papy déteste la saison et la neige. Il va, encore une fois, faire de la saison et de la neige, un fameux tralala. C'est un beau mot "tralala" qui veut bien dire que les choses bougent et dansent.

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