Samedi matin sur la terre. Les pluies de la nuit et du début de journée vont faire les titres des journaux, à coup sûr. Les bourrasques et les rafales se succèdent, les chemins du villages sont encombrés de coulées de boue. Dans la vallée, on apprend que les services d'incendie sont en train de courir au plus pressé. L'eau sourd de partout et la Meuse n'est même pas encore à son seuil d'alerte. A l'intérieur de la cuisine, le temps prend son temps. On s'active à cuisiner cette petite recette. Des courgettes, des oignons, du haché et du Basmati, quelques champignons et quelques dés de tomates... une cuisson en cocotte et au four. Dorer en croûte sous le grille. Les petits s'activent. C'est le grand partage, le grand mélange. Il faut juste couper, débiter, faire des dés et mélanger. Il faut touiller et mélanger de plus belle. Le repas est délicieux.
L'heure du sommeil est différée souvent et encore. L'heure du dodo vient très tard. Les portes qui grincent une dernière fois. "Je vais juste à la toilette". Une avant-dernière fois donc. Et puis le doux silence de l'abandon. J'aime quand mes petits se laissent tomber sans retenue, sans filet. Qu'ils savent qu'on peut dormir encore et encore. Il faudra attendre le jour d'après pour retrouver petits pains ou céréales. Tellement lentement. C'est bien d'avoir des jour de sa vie où l'on peut faire les choses à moitié sans que personne ne le remarque. Mais la pluie aujourd'hui, ne fait pas les choses à moitié. Un message de Mymi que mimilo lit. Emu, le trésor... Il va en parler en classe... C'est promis...
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