vendredi 19 novembre 2010

Macaire.


Encore une volée d'enfants qui viennent frapper à la porte pour trouver des bocaux, des sacs, des boites, des packs, des sachets d'impérissables. Le mot m'agace. Impérissable. Alors que nous sommes dans cette partition du déchet, de l'abandon. Je trouve des conserves. Des carottes, des pêches, des mandarines, des haricots et une macédoine de légumes. j'éprouve deux sentiments, en glissant les boites dans les sacs déjà lourds des gosses...
Le premier, que j'admire cette femme âgée qui les accompagne, qui transmet la solidarité et la réflexion. La seconde, que j'éprouve du bonheur à laisser. Laisser faire, laisser tomber, laisser prendre. Le papy est heureux de sa semaine exigeante. Je le vois à la manière dont il tient sa fourchette et son couteau, à la manière dont il parle en mangeant ou mange en parlant. A la manière dont il se laisse rattraper par ses émotions. Il a apporté, avec les Inrocks, le haché du soir, la salade du soir. Je me suis occupé de la pomme de terre macaire qui a traîné dans le four. Nous avons dîné d'une belle gloutonnerie. Une salade printanière (je confesse la facilité), un boulet de viande hachée riche et cette belle pomme de terre.
Bien bon. Nous avons beaucoup parlé ce soir. Et puis, il se pourrait que la belle armoire dont les ossements traînent un peu partout, se tiennent enfin debout dès ce mardi. J'ai trouvé un cadeau pour ma Loulou et, il se pourrait que mon parfum préféré revienne sur le marché. Rien que pour moi, j'espère. Une petite drôle de belle journée.

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