lundi 11 octobre 2010

Minestrone du jour.


Bien fait pour le lève-tôt. Il a gelé ce matin. Une inattendue présence de l'hiver, d'autant plus inattendue qu'il a fait vingt degrés hier dans le soleil de l'après-midi. Je dois m'attendre à tout. Y compris à regagner la salle à manger et le salon pour y retrouver de la chaleur, sur le coup de dix-huit heures quarante-cinq. J'avais pris l'habitude de traîner au jardin. J'y renonce ce soir. J'ai même eu la belle idée de jeter légumes et viande, tomates et pâtes dans la casserole pour un minestrone brûlant. Une cuisson familiale, remplie, pleine qui ne demande qu'à refroidir dans le bol. de minestra, « soupe », le salutaire breuvage est une soupe épaisse, d'origine italienne, à base de légumes et souvent accompagnée de petites pâtes. La recette comporte généralement des haricots blancs, des oignons, des carottes, des tomates et du céleri, j'y ajoute des bouts de saucisses de haché de boeuf. La chaleur doit empêcher la déglutition trop rapide dans un premier temps, elle doit aussi empêcher d'en finir vite avec la soupe, elle doit laisser jouer les légumes en bouche. Il faut du temps pour aborder le minestrone. Du temps pour le conquérir. Les dernières cuillerées de la soupe, dans le fond du bol, sont une marque de réserve et de sagesse. Il faut prendre son temps pour aspirer les derniers bouillons remplis de tomates et de légumes. Il faut déposer sa cuillère vide en soupirant haut et fort, comblée du repas. Il y a quelque chose de zen dans la manière de déguster cette soupe.

Aucun commentaire: