samedi 4 septembre 2010

Promenade de seize heures sept.


L'arrière-saison permet encore à quelques fleurs d'éclore. Quelques taches de couleurs ça et là. Les fruits vont doucement imposer leurs formes rondes mais quelques plants de rhubarbe se dorent au soleil. Les petits arbres ont souffert cette année. Un hiver rude, un début d'été chaud et la fin de la saison mouillée et venteuse. Chaque arbre en a tiré les leçons pour lui-même et ses frères. Les ormes ont vite perdu leur chevelure.
La forêt de zelkova est brûlée et roussie. Bien plus tôt que les précédentes années. Le mariage forcé de l'eau et du feu ne lui a pas valu de paraître sous son meilleur jour. Le charme est dans son automne déjà, décidé à laisser filer ses couleurs. L'érable est en habits de cérémonie. Rutilant, brillant, pourpre et en même temps encore vert et déterminé. Belle cape et beau costume. Je tourne, je m'abaisse, je m'assieds, je fais attention, je fais de mon mieux, j'arrache, je tire, je choisis, je tente, j'essaie encore, j'émonde, je couvre, je cherche, je souffle, je touche, je caresse, je chasse, je goûte, je sens. Je laisse aussi sécher dehors, au vent léger, mes cheveux que je viens de laver. Les petits vont venir. Je recommence. Je tourne, je m'abaisse, je m'assieds, je fais attention, je fais de mon mieux, j'arrache, je tire, je choisis, je tente, j'essaie encore, j'émonde, je couvre, je cherche, je souffle, je touche, je caresse,je chasse, je goûte, je sens. Il fait si doux quand le vent ne bouscule rien. je pense au vieux Constant, si jeune encore, qui se bat pour sa vie dans une clinique de Liège. Il neige sur Liège..

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