mercredi 15 septembre 2010

Poêlée de Saint-Jacques au beurre de ciboulette.(2)

Comme ces derniers soirs, un regard sur le monde du tout près. Le monde du tout près est celui qui nous fait renoncer à quelques certitudes pour adhérer à quelques autres certitudes. Je suis heureuse et triste ce soir. Heureuse d'avoir redressé le papy qui tombait dans une tristesse lourde. Triste de ne l'avoir pas fait plus tôt. Il a suffi que je l'embarque dans la réalisation de ce plat amoureusement avalé ce soir. Il a suffi que je l'oblige à pousser dans la poêle les morceaux de beurre frais indispensables pour monter la sauce, les quelques bouts de ciboulette qui allaient la colorer. Il a retrouvé du bonheur de vivre et m'en a donné. Il a goûté, savouré la sauce. Il a senti que se construisaient des instants nouveaux. Nous avons merveilleusement dîné ce soir. Il est toujours difficile de dire que les choses sont merveilleuses. Nous avons dîné en laissant faire nos envies et notre gourmandise. Nous avons été superbement gourmands. Nous avons plus mangé que parlé. Ce qui est bien plus nourrissant. Le repas a été une fête du goût et de la tendresse.

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