dimanche 4 juillet 2010

Promenade de dix-neuf heures cinq.


Pas le moindre bruit à l'extérieur. Un silence épais. L'hôtel, au devant du jardin, est vide d'occupants. La température qu'on annonçait en recul nargue les deux promeneurs qui sont descendus par la rue cet après-midi.
Je suis restée sous l'abri de toile, toute entière attentive au trafic des oiseaux dans le ciel limpide. Je suis seule dehors. J'arrose quand et comme je le peux les petits arbres et les parterres. Tout le monde (moi y comprise) boit de bon coeur et frais. Il est plus de dix-neuf heures maintenant et le feu tient les feuilles de tous les arbres dans la couleur. L'abutilon fait sa parade. six fleurs sont venues en quelques heures et deux dizaines d'autres vont venir. La véronique est superbe entre les bonsaï, discrète, trop même. La lavande gonflée de soleil et d'orgueil a renvoyé les pensées à l'ombre. Les voisins d'en face sont sous l'abri, les jambes dans l'ombre. Les voisins d'en dessous sont partis bien tôt dans l'après-midi. Je renonce encore à bouger. Je fais le très gros dos.

Aucun commentaire: