vendredi 6 novembre 2009
Moucher
Les fins de jour qui sont venues si vite dans le village, sur le jardin, dans les pièces de la maison ont donné à l'intérieur de nouvelles couleurs. j'ai envie de dire de nouvelles chaleurs. J'ai pris l'habitude chaque soir d'allumer quelques bougies. De petites qui, au bout de deux heures dans un souffle léger, rendent l'âme et d'autres plus rondes ou épaisses qui libèrent des senteurs agréables. Dans les vitres, les reflets de chaque flamme donnent une dimension autre aux volumes, aux espaces. J'ai envie de manger sous les chandeliers, de rester dans la douce pénombre d'un éclairage qui ne connaît pas le watt et l'ampère. Je suis d'un autre temps. Je suis d'une époque où les mains s'arrondissaient autour des vérités. Pour les contenir, les empêcher de courir partout. D'une époque où l'on donnait le droit à ses gestes de fermer des histoires. de moucher la flamme, d'éteindre. De repartir à zéro.
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