vendredi 20 novembre 2009

filet de biche.


les filets de biche vont se marier ce soir au cacao et à l'orange. Mariage d'amour plus que de raison. Nous verrons. C'est la sauce qui fera la réussite du plat. On sait que les filets de la biche doreront trois minutes de chaque côté avant de laisser le temps au papier alu de finir cette fausse cuisson qui donnera son moelleux à la chair. C'est dans le poêlon que tout se joue. Fond de gibier, vin rouge et jus d'orange, quelques grains de genièvre et de la cannelle, l'alchimie du cacao se fait dans une cuillère à soupe et le mélange liquide. Un coup de chaleur sur les champignons et du persil plat pour décorer. Un lit de fine pommes de terre que j'ai préféré au gratin dauphinois... Curieuse de voir ce que le papy en pense. Il ne s'attend pas à la présence du cacao aux abords de la biche. C'est promis, je vous tiens au courant...
Bof, bof... Le résultat est plutôt" mitigé". Cet horrible mot qui veut dire que rien n'est parfait. Que rien n'est bien et que rien n'est mal. Que rien n'est chaud , que rien n'est froid. Le filet de biche est traversé de nerfs. Les pommes de terre ne sont pas ce qu'on attend d'elles. Les champignons sont trop tendres pour la préparation. Le papy n'est pas content de sa collecte et de ses recherches. Il s'en veut même. Il râle pour tout dire. Il aurait préféré une soupe à ce repas aux allures de festin qui déçoit tout le monde. Je dois le ramener à la raison. Le ramener à ses envies et ses passions. Ce sera pour un autre jour. Oui, je lui balancerai un potage épais et lourd qu'il lapera bruyamment. Qu'il avalera avec un pâté en croûte ou une tartine grillée. J'aime quand il râle sur la nourriture, sur le bien manger, sur les papilles et les bouts de langue...
Une soupe... Une bonne soupe demain pour lui faire croire que le monde change...

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