Les moules. des dizaines de recettes qui trouvent dans légumes et crèmes des habitudes nouvelles, nous sommes comblés par de grands classiques. Oignons, céleris ou une crème et un vin blanc sec. Ici, les lardons s'invitent, les dés des rondes tomates, des oignons épais et des lamelles de poireaux. L'inattendue recette dort dans la casserole.
Pour de brefs instants, la crème et le vin viennent donner l'humidité et la sueur nécessaires à la cuisson. Le papy veut qu'on mange vite. Il a la faim qui le tiraille. C'est trop bon, superbement doux et délicieux. Ces moules de saison s'écrivent une histoire de palais. Un repas divin. Je n'écris que rarement le plaisir du palais.
Ici, c'est une accumulation de sensations douces et agréables. Je me fais plaisir à chaque emportement avec les "scafiotes", les écailles, les coquilles comme le raconte le wallon d'ici. Le repas n'en finit pas. Il traîne en longueur parce qu'il fait la part belle à tous ces sentiments gourmands. C'est à la cuillère que je lape la sauce qui a rendu les moules tellement goûteuses. Je termine le repas doucement. J'ai parfois l'impression qu'il faut goûter avant de parler.
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