mardi 3 août 2010

Besace.


Il fait ou il faut. Les moments de l'habitude gastronomique sont déjà des habitudes du passé. Faire croire que l'on mange à sa faim alors que l'on mange à sa main. Que l'on tient sa fourchette et son couteau pour faire un petit tas de nourriture alors que l'on fait un petit reste de nourriture.
Sur l'assiette, une accumulation de crabe et de coco entrecoupée de tranches d'avocat. Il y a peu de chose à manger et beaucoup à bien manger.
J'adore ces instants du manger bon qui sont des instants du manger sans habitude. Le papy prendra dans sa besace, pour aller au travail, les restes du repas. Il fait une fête de ces reliefs. Il mange souvent avant la demi-journée, attiré par les saveurs. Quand il téléphone, au milieu de l'après-midi, il a encore au ventre le partage des bons goûts.

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