
Changer d'eau de toilette pour cause de retrait de Sherrer du marché.

Trop vieille la liqueur de la peau, la douceur qui m'a accompagnée durant des dizaines d'années. Il me faut en retrouver une autre qui va m'épouser les sens. Pas facile, Chanel 5 et 19 à la trappe et l'eau du soir de Sisley itou. Une tentative encore avec une valeur sûre de la senteur, Calèche de Hermès. Avis unanime autour de moi, des petits au papy. Le temps de m'y habituer peut-être...Un peu d'histoire glanée partout sur les sites de senteurs. A part Vuitton qui avait fait quelques tentatives échouées peu de temps auparavant, Hermès a été le premier maroquinier à se lancer dans les parfums. Ayant commencé au début du 19e siècle à fabriquer des brides et des harnais, Hermès se spécialise ensuite dans les selles, puis, avec l’avènement de l’automobile, se lance dans les articles de voyage. Après trois premiers parfums lancés dans les années 50, vendus de manière confidentielle dans les boutiques, et boudés par les parfumeries, Hermès voulait lancer un grand féminin reflétant les valeurs de la marque : réputation et tradition. Le nom Calèche évoquait à la fois l’élégance, l’évocation d’une femme début de siècle, et en cohérence avec l’héritage de la marque.
L’accord floral chypré a la particularité d’être très linéaire, compact et homogène.

Aucune note ne semble prédominer sur les autres. Le coeur floral composé de rose, jasmin, et iris, est amené par un accord hespéridé et aldéhydé, et débouche progressivement sur un fond chypré, mousse de chêne, vetiver et santal. Tout ici évoque le luxe, le bon goût, le raffinement. On peut certes lui reprocher son côté trop lisse, un peu vieille France, un peu bourgeois peut être. On sent que c’est un parfum qui a marqué une époque, il a sans doute un peu vieilli... mais quelle classe !
J’adore son départ vert et surtout son côté poudré. Les notes tiennent longtemps, il ne nous abandonne pas.
Un parfum à porter au printemps ou en automne, en portant un jean et des baskets et en évitant le tailleur... pour ne pas virer "dadame", et contrebalancer son côté classique chic. mais il est vrai que je suis entre les deux, tantôt basket, tantôt dadame... Il est vrai que j'aime étonner.
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