Curieuse et lointaine journée. Le premier jour de novembre, dans une fine pluie vespérale. Que dit l'encyclopédie de la toile ? Au ve siècle, les moines qui évangélisaient l'Irlande, la Grande-Bretagne et la Gaule se trouvèrent confrontés à la fête religieuse de Samain, au début du mois de novembre actuel, qui marquait le début de la moitié sombre de l'année. Pendant les jours de Samain, le monde des vivants communiquait avec celui des dieux sur le plan symbolique. Cette fête était l'occasion de rituels druidiques, de banquets et de beuveries. Ces rituels, profondément ancrés dans la civilisation rurale, perdurèrent bien après la christianisation des populations. Vers 830, le pape Grégoire IV associa aux rituels « tous les saints ». Sur son conseil, l'empereur Louis le Pieux institua la fête de tous les saints sur tout le territoire de l'empire carolingien.
Cette fête se fonde sur des textes bibliques comme, entre autres, l'Apocalypse de saint Jean, la première lettre de saint Jean et l'évangile selon saint Mathieu. Elle est dédiée à Tous les Saints, c'est-à-dire non seulement à l'ensemble des personnes que l'Église reconnaît dignes d'un culte du fait du don exemplaire de leurs vies, au service des autres et de l'Église, en union avec le Christ mais aussi à ceux qui vivent dans la béatitude divine sans avoir été officiellement reconnus par l'Eglise. Elle ne doit pas être confondue avec la Commémoration des fidèles défunts, fêtée le lendemain. L'usage toutefois est établi de commémorer les morts ce jour au lieu du deux, comme le témoigne la tradition multi-séculaire de chandelles et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le dix-neuvième siècle, le fleurissement des tombes à la Toussaint.
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