samedi 3 octobre 2009

Gros orgueil


L'ami Hastir est fatigué, il se repose devant l'entrée du Centre Culturel dont il gère les destinées administratives. C'est l'ami Hastir qui garde mes petits arbres lorsque je m'absente, ce qui est rare, pour plusieurs jours. Aujourd'hui, il propose au grand public, une exposition de bonsaïs. Plus d'une centaine d'arbres, tous encore parés d'un feuillage que l'automne a peu entamé. Peu de ramures désaxées. Une espèce de respect des lignes simples de la croissance des arbres. Un peu comme j'aime le faire avec mes arbres, les ligatures sont rares. De beaux érables, beaucoup de genévriers ambitieux et quelques charmes troublants d'une délicate fragilité. Ils viennent de Flandre et de Hollande. Les conférences-ateliers se font en néerlandais. Les visiteurs apportent, comme chez le toubib, des branches à soigner ou à éduquer. Le présenter comment, le tailler comment ?
Après une heure à plonger les yeux au coeur des arbres, je suis prise d'une grande fatigue. Besoin de respirer dehors.
Quand je rentre, petite visite amicale aux miens. Respirer encore et mieux. Je leur dis à quel point, ils sont beaux et bien forts, eux. Les miens. Petite fierté ou gros orgueil ?
Dans quelques jours, vers la fin du mois, il faudra reprendre la terre de certains et les branches d'autres.

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