Namur. Entre chien et loup, la ville se glisse dans un manteau de fausses chaleurs. Les braseros rougissent les abords du marché de Noël. Le bluff du marché de Noël , c’est la couleur orange, celle du bois éclairé de dizaines d’ampoules ou de candélabres insolites. Le bluff du marché de Noël, c’est l’odeur de la caricole et celle du scampi grillé. C’ est la rôtissoire qui s’enroule autour de quoi ? C’est la bouteille de blanc sec, deux euros cinquante la lampée, qui traîne sur une table haute. Une peuplade s’est réfugiée entre les chalets à la recherche du vin chaud.
A trois pas, une bande faussement joyeuse de sdf fait grand bruit. Elle ne boit pas aux mêmes goulots. A six pas, la nuit tombe déjà dans l’indifférence d’une ville qui me paraît soudain si fatiguée. Je lui trouve mille vertus mais là, pour le coup, aucune. Dans les rues étroites du quartier ancien, on compte les vivants.
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