lundi 7 juillet 2008

Promenade de vingt et une heures trente-sept.


Dehors, deux chemises bleue et à carreaux, dansent dans le grand vent de la nuit qui tombe. Elles vont faire leur mea-culpa. Elles s’activent à sécher; à perdre, le long du fil à linge détendu, les restes d’eau d’un essorage trop rapide.
L’air n’est pas sec, les averses ont déjà retardé l’échéance. Le vent est la seule chance de sécheresse pour les tissus. La bassine de zinc dont on se demande comment elle dresse encore après tant d’années, ses flancs secs et raides, offert au soleil. Capable encore de nourrir des fleurs pendant toute la saison... Les toiles d’araignées se tissent sans demander la moindre autorisation. Il faudra se faire à l’idée de s’enfoncer dans les fils au petit jour au risque de rencontrer l’épeire. Au loin, si près pourtant, les nuages gris jouent encore une dernière levée avec le ciel clair. Le perdant est connu. La nuit va rafler la mise.

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