jeudi 12 juin 2008

Truite en papillote


Je suis d’une grande naïveté. Je me suis plongée dans le dictionnaire. A propos des papillotes. Au XVe siècle, selon Wikipédia, ce sont des paillettes d'or ou d'argent. Au XVIe siècle, ce sont de petits morceaux de papier dont on enveloppe les cheveux divisés en mèches pour les friser. Au XVIIIe, c’est la feuille de papier dans laquelle on emballe une denrée pour la faire cuire. D'où l'expression "truite en papillote" . Au XIXe : Voilà la dragée enveloppée. Enfin, la papillote est aussi le nom du morceau de papier tortillé qu'on accroche à la queue d'un cerf-volant. Je reste à la truite en papillote. Au beurre d’herbe. Celui-là même que je vais mélanger à l’échalote, au persil, à l’estragon. Celui-là même que je vais enfoncer dans le ventre de la truite avec un peu de vin blanc. Celui-là même que je vais laisser cuire au four pendant dix minutes. les nicolas se sont chauffées ailleurs pour se laisser manier en purée. Saler, poivrer et servir entre papier alu et assiette chaude. Le papy n’en dit rien. Il s’acharne de la lèvre à la bouche. Le poisson, qui n’est pas de nos rivières, a la pâleur de l’élevage. Qu’importe le fumet est goûteux. Un peu de vin sec de Loire pour parfumer le palais. Beau moment dit le maître. En se léchant les pourtours, il fait de la pêche du jour son plaisir.

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