
Il est venu par le chemin de terre pentu. Sur son poids, à son aise. Il a grimpé sur la pelouse en chipotant l’herbe. Pas tout jeune mais pas non plus le vieux. On le pense insectivore alors qu’il s’ accommode de tout. De l’herbe à l’ecargot. Si l’animal voit son ombre, l’hiver s’allonge de six semaines, s’il l’ignore le printemps en gagne six. Et puis quoi encore ? Qu’il s’arrange avec les morts dans les funérailles en Égypte ancienne...

Mais surtout, je me souviens du Blanc, à Emptinal, un ancien ferrailleur costaud et généreux, qui le traquait la nuit tombée pour en faire un repas succulent selon lui, le lendemain. Un repas hongrois ou tzigane qui tenait du ragoût après un déshabillage patient, la robe urticante tombait bien avant l’animal dans la casserole. Échangé deux mots avec l’animal dont la respiration chantante lui donnait un air d’ insouciance. A le voir traverser ainsi les lieux, le jardin devrait être en bonne santé...
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