vendredi 13 mai 2011

Promenade paisible de dix-huit heures vingt-quatre


Les étourneaux qui nichent sur la façade latérale se démènent pour nourrir leur progéniture. A chaque vers, à chaque insecte débecqués, les piaillement des lardons sont plus stridents. La corvée du nourrissage semble prendre tout son temps et toute son énergie au couple des noireaux.

Les moineaux, en contrebas, attendent une maladresse des parents ou des oisillons pour récupérer le festin. Les hirondelles bien au dessus de tout cela volent au plus haut. Les pivoines s'ouvrent les unes après les autres. Jamais vu autant de boules en devenir. L'orage d'hier a fait grand bien aux petits arbres. La pluie dense et régulière n'a pas fait que densifier la croûte du sol en séchant. Elle a désaltéré les bacs et les vasques, amusé les racines et fait du bien à tous. J'arrose pour un complément de plaisir. Le charme tutoie son grand frère de la haie. Les érables sont en belle forme et un peu vaniteux voire prétentieux. Les couleurs changent de jours en jours. Tantôt lumineuses, tantôt plus denses, sombres. Je reste assise dans le silence avant de poursuivre discrètement l'arrosage. J'écoute les travailleurs regagner les maisons du village. "Encore une de faite" se disent ceux qui parlent aux autres. Ceux qui ne disent rien ont hâte de passer à table. (Le serveur s'est posé tant de questions qu'il en a oublié les messages de ces derniers jours. je poste à nouveau ces textes sans savoir s'ils sont pérennes).

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