vendredi 13 mai 2011

Bruno ...

La miss Belgique qui, de sa voix maladroite et mal posée, vient raconter la météo sur la chaîne francophone est plus belle qu'elle ne parle. Ne parlera jamais. Moins belle que le temps qu'elle annonce. A peine crédible dans son baragouin maladroit mais rassurant. On sait qu'elle ne sait rien de ce qu'elle dit. Il y a, dans ce pays, tellement de gens qui ne savent rien de ce qu'ils disent. Ce soir sur la télévision, L'Enfant des Dardenne. Un film qui casse le silence et brise l'ordinaire. Un film de silence et de retenue. Bruno ? Bruno ? Bruno, c'est le prénom du banal. Je laisse encore l'habitude faire de son mieux. Je laisse le jardin s'ouvrir aux merveilleuses pivoines. Il y a des fleurs partout. Elles doivent éclore. La pluie a fait grandir les pousses du jardin, de la pelouse. Il y a des fleurs partout. Des fleurs fanées déjà. J'ai brûlé dans la poêle chaude, les bouts de viande. Une sorte de wok qui cuit les chairs. Le repas du soir est une assiette chaude de bouts de viande. Aujourd'hui, j'entends les envies de mieux faire. Des envies d'habitudes.

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