dimanche 3 avril 2011

L'histoire du vulnérable.

Ne restent, au grenier, que quelques tables délaissées et l'abutilon parfaitement en fleurs que je vais rendre au vent dès demain.

Je me jette entre les gouttes de pluie dans le jardin pour assurer l'entretien des petits arbres. La forêt qui a raté son développement en largeur, qui a manqué d'envergure, se refait doucement une santé. Je l'ai ramenée à de justes proportions, il y a quelques semaines. Aujourd'hui, il faut lui donner une belle assise à sa base, au bord de ses racines, au moment ou se libèrent les futures branches. Je pense que le zelkova est un ami délicat mais fidèle. Je griffe encore, je gratte encore. Il fait moins chaud qu'hier. De fines gouttes tombent sur le chantier. La terre est plus légère et les racines bien moins épaisses qu'hier, pour le rempotage de l'érable. Au fond de la vasque, je jette des poignées de graviers qui vont se mélanger avec l'akadama, cette terre légère et filtrée venue du japon que je mélange au terreau indigène.
Pas de craintes pour la reprise de l'arbre. J'ai un oeil bienveillant sur le genévrier au bout de l'allée. Sans le vouloir, il commence à prendre les choses de haut. Il est à sa place, bien avant certaines autres tiges qui doivent encore patienter et devenir sages.

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