mardi 15 mars 2011

Dernières heures.

Je me sens mal ces dernières heures. Le Japon se demande comment il supporte encore de voir la vie. Comment il supporte encore la solitude, le désarroi. Comment il supporte encore, cette étonnante capacité de se taire et de courber l'échine. Le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, a qualifié mardi l'accident nucléaire au Japon d'"apocalypse", estimant que les autorités locales avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima. "On parle d'apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi", a-t-il déclaré devant une commission du Parlement européen dans la capitale.
"Pratiquement, tout est hors de contrôle", a-t-il ajouté. "Je n'exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir". Ici, dans ce pays wallon d'orgueil, les politiques donnent des leçons sociétaires et sécuritaires. Celles là qui viennent pourtant de s'effondrer à l'autre bout du monde mais sous leurs yeux, exactement sous leurs yeux. Ils ont fermé leurs yeux au bon moment. Ils n'ont rien voulu voir venir et ils pensent que nous n'avons rien vu venir. Nous avons pourtant mangé ce soir dans un sacré silence bruyant de toutes nos craintes pour le futur. Je pense tellement à mes petits, à mes anges dont je sais qu'ils vivent maintenant dans un monde malade et cassé.

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