jeudi 10 février 2011

Salade liégeoise.


Un autre jour. D'autres attitudes, de nouvelles habitudes. C'est le bruit qui commence la journée. Bien sûr, le coq s'est mis à chanter dans la fin de la nuit mais pas encore de trace du merle dans le petit jour. Il n'y a que le facteur qui distribue, le matin vers cinq heures, les journaux flamands à l'hôtel tout proche. Les wallons du coin sont trop vieux pour lire encore "Vers l'avenir" qui d'ailleurs finit par s'appeler "L'Avenir".
J'entends, en pleine fin de sommeil, la camionnette de la poste qui gronde en remontant la rue en pente. A contre-sens, bien sûr. La journée a été maussade et les passants rares. Je me suis concentrée sur une salade liégeoise. Les recettes varient selon les familles, chacune certifiant tenir le bon bout et détenir la vérité. Il paraît même qu’il y a la salade de la rive gauche et celle de la rive droite. De la Meuse bien sûr. Avec variation sur le fait qu’on y mette des oignons et de la frisée ou pas.
A la base, ce sont les haricots princesses, les pommes de terre et le vinaigre qu'il faut rassembler. Les haricots doivent être al dente et bien verts, c’est tellement mieux que tirant sur le gris. Pour cela, placez-les dans un plat contenant de l’eau et des glaçons après les avoir blanchis à l’eau bouillante salée. L’étape suivante est déjà un avant-goût qui fait saliver normalement Faites sauter dans le beurre les lardons et les échalotes sans trop les colorer, déglacez avec du vinaigre et laissez réduire de moitié. Réchauffez les pommes de terre et les princesses et ajoutez les lardons, un boket d’lard et d’socisse, un bout de lard et de saucisse. Ce que nous avons, pour le coup, tellement peu apprécié. Les haricots venus d'une autre planète, le lard ingrat, la saucisse quelconque et même les nicola lourdes et ternes. Pfooouuu, une triste soirée pour une recette pourtant de terroir. Pfooouuuu... à oublier. On doit être hors saison....

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