mardi 31 août 2010

Bord de mer.


Les tomates sont bien dodues, rondes et goûteuses. Les crevettes grises viennent se caler au fond de la bulle rouge, dans un petit nappé de mayonnaise. C'est du belge du nord, du bord de la digue, de l'estacade. c'est repas de vent et de sel. Du repas de terrasses et de plage. Ce qui compte, c’est la subtile association entre les composants du plat. Le fruité de la tomate, la douceur vinaigrée de la mayo et le côté doucement épicé de la crevette. Tout le reste n’est que frioritures vicieuses. Sauf les frites, bien sûr. Une tomate crevettes sans frites, c’est comme une digue sans mouettes, un cuistax de moins de trois cents kilos, un cerf-volant qui vole, une semaine sans pluie sur la digue, une triple Westmalle sans cacahuètes. Ca n’existe pas. Ou alors, c’est parce que c’est une tomate crevettes de régime. Mais ça, c’est pour les malades.
Retirer le pédoncule des tomates. Les plonger brièvement dans l’eau bouillante, puis les plonger dans l’eau froide pour les peler délicatement. Cette opération se nomme émondage, comme pour les amandes. Etêter chaque tomate et les évider avec une cuillère à café. Saupoudrer légèrement l’intérieur de sel. Nettoyer, laver et essorer la laitue avant de la détailler en lanières. Eplucher les crevettes et en conserver quelques-unes pour la garniture. Garnir les tomates de crevettes et replacer leur chapeau. Répartir les lanières de laitue sur des assiettes fraîches. Poser la tomate crevettes au centre des assiettes. Garnir d’un brin de persil et de quelques crevettes. Accompagner de mayonnaise. Les frites enfin.

Aucun commentaire: