vendredi 9 juillet 2010

Bonjour facteur...


Le vent s'est mis à souffler. Un vent évidemment chaud mais un vent qui éloigne les pensées lourdes. Un vent qui a poussé le soleil derrière les nuages mais il a amené dans son souffle des nouvelles des petits. En vacances dans le lot. Un clin d'oeil du facteur. Dire que celui-là finira par disparaître. Que les nouvelles voyageuses à dos de feuillets et d'enveloppes font cesser d'être, remplacées par des messages immédiats et électroniques. Que l'homme des pensions prendra la sienne. Que celui qui fut essentiel pendant tant d'années à Paulina, la mère de papy, va disparaître. Il venait échouer sa tournée autour de la table de la petite cuisine d'Emptinal en buvant tant de Jupiller pour une simple et bonne raison. La laisser dire, s'enflammer. Vivre. Aujourd'hui, le facteur de Celles jovial et grisonnant, dévoué et attentif, a laissé des mots de France. Ils sont là.

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