mardi 1 juin 2010

Saumon fumé, avocat et dés de tomates.


Aujourd'hui du saumon, de l'avocat et quelques dés de tomates. Une vinaigrette, quelques gouttes de citron pour rectifier l'aigreur. L'avocat est une grosse baie à un seul pépin, dit la toile. Un pépin qui a une gueule de noyau. Les fruits des variétés les plus couramment commercialisées ont la taille d'un gros citron. Alors que les inflorescences comptent chacune un grand nombre de fleurs, généralement un seul fruit ou seulement quelques uns se développent par inflorescence. Des grappes bien fournies sont exceptionnelles. L'avocat est relié à la branche par un plus ou moins long pédoncule formé en fait de l'axe de l'inflorescence élagué de tous les autres pédoncules floraux. Vous suivez ?
Il existe plus d'une dizaine de variétés couramment commercialisées d'avocat, dont la Fuerte, de la forme d'une poire à la peau fine et brillante, et la Hass, à la peau noire et rugueuse, qui sont les plus consommées dans nos régions. Le fruit grossit sur l'arbre où il peut rester plusieurs mois, il ne mûrit qu'une fois cueilli. Dans le magasin, un avocat dur est donc signe de fraîcheur et pas d'une cueillette anticipée. Il a voyagé vite et il n'a pas passé de temps dans un bain d'éthylène. À la maison on peut accélérer le mûrissement en les entourant d'une couronne d'autres fruits comme les bananes qui produisent naturellement le gaz éthylène. On peut aussi le laisser mûrir à température ambiante au lieu de le mettre au réfrigérateur. Celui de ce jour est à point. Parfaitement mûr.
Sa couleur varie de vert à vert-brun et il renferme une graine. La grosseur de celle-ci fait qu'on parle couramment de noyau alors que c'est en réalité biologiquement un pépin. La chair de l'avocat est très grasse. Les végétariens l'utilisent comme substitut à la viande.
L'avocat est originaire du Mexique. Importé en Europe par les Espagnols dès le dix-hutième siècle, il faudra malgré tout attendre trois cents ans pour qu'il s'installe de façon définitive dans la gastronomie française. En Europe, il était considéré comme un produit de luxe, mais en Amérique, où il était extrêmement courant, on le qualifiait souvent de « beurre du pauvre ». Celui-ci donc, découpé en fines lanières, vient dormir sur le saumon fumé. Quelques dés de tomates, sous un grain tenace de poivre, viennent colorer le plat. J'ajoute un filet de citron vert. Un pain grillé qui fume dans la machine à chaleur. Maintenant manger à petites bouchées. Superbes instants de saveurs.

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