vendredi 6 août 2010

Toubib.


Passage chez le toubib. Le gynécologue a donné de son temps et de sa vie aux femmes. Il y a plusieurs années que je me suis rendue dans son cabinet. L'homme ouvert et généreux n'a pas changé. Il a accouché ma chérie. Il est resté humble et tendre, presque doux. Elégant et doux. Il y a tant d'années que je le fréquente. Il a fait des femmes d'ici, de la région, des mères attentives et précieuses. Il faut avoir travaillé à ses côtés pour mesurer l'importance d'un homme attentif comme lui. Un homme qui a, dans ses doigts, la douceur et l'indulgence, la fermeté et la tendresse. Il fera son dernier examen un jour pourtant. Il nous laissera, moi et tellement d'autres, au prise avec nos secrets, nos soucis, nos souvenirs. Oui, surtout nos souvenirs. Une femme de soixante ans se souvient, elle ne se lamente pas, elle ne veut rien réécrire, elle ne veut pas, surtout pas, qu'une autre vive sa vie à sa place. Une femme comme moi sourit de ses envies, de ses désirs et de ses belles envolées. Une femme comme moi aime encore la vie.

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