mercredi 4 novembre 2009

Bruxelles


Milieu de semaine. Je me demande si cette foutue grippe n'est pas à mes pieds. Ou plutôt moi aux siens. Les petits ont téléphoné en début d'après-midi. Ils viennent mardi passer quelques heures ici, un bout de la nuit au moins, un petit matin ensuite. Le vent est frais et, entre les averses, le soleil fait de furtives apparitions. Nus, les arbres sont nus à ce moment même où nous avons froid. Ils se séparent de leurs feuilles au moment du plus froid. Paradoxe. Ils se retirent en terre. Doit-on dire qu'ils renoncent ou qu'ils se refont une santé, pour la saison future ou plutôt l'autre qui viendra après. Le soleil insiste sur les formes et les volumes des objets et des choses en leur donnant la lumière crue. Dehors, la caisse de métal du barbecue en a fini pour cette année avec les braises. Elle restera là, adossée à la haie comme un premier signe de croyance en un renouveau saisonnier. A la fin de l'hiver, elle sera là pour donner envie de manger dehors. Ce soir, choux de Bruxelles au menu. Après la construction de la Seconde enceinte de Bruxelles au XIVe siècle, la culture maraîchère se développa dans l'actuelle commune de Saint-Gilles, extérieure à l'enceinte. Ces cultures maraîchères prirent peu à peu une extension considérable puisque toutes les terres arables furent progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d'assèchement. Les maraîchers durent trouver des moyens d'augmenter encore leur rendement afin de faire face à la démographie galopante de Bruxelles. Il semble que ce soit vers le milieu du XVIIe siècle que les Saint-Gillois créèrent un nouvel hybride de chou qui se cultivait verticalement et occupait donc moins d'espace. Cette culture très rentable occupa rapidement de grands espaces, et valut aux Saint-Gillois le surnom de « Kuulkappers » (coupeurs de choux). Mais wiki dit plus et curieusement.
Les choux de Bruxelles se consomment cuits à l'eau ou sautés, comme légumes d'accompagnement ou comme salades. C'est un légume vert d'hiver. Des expériences ont montré que la culture biologique améliore grandement la digestibilité et le goût des Choux de Bruxelles. J'admets qu'il faut aimer les boulettes vertes de feuilles compactes. La perception du goût amer du chou de Bruxelles est liée à la génétique. En effet, vingt-cinq pourcents de la population est génétiquement incapable de sentir la saveur amère du chou de Bruxelles.

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