J'ai toujours l'envie de remettre à plus tard la séparation définitive, celle qui me fera basculer dans le compost les tiges, les branches, les feuilles et les fleurs qui se sont séparées de leur essentiel. L'absence de pluie n'a pas favorisé la décomposition et le tassement des bouts de verdure. La pelouse est, à nouveau, sèche comme foin. Il a plu pourtant aujourd'hui. Peut-être cent vingt secondes d'une pluie drue oubliée par un seul gros nuage capricieux, sans doute. Je garde souvent, pendant quelques jours, les couleurs de l'automne au fond d'une manne ou d'un panier.
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