Molignée

Les petits arbres sont encore dehors. Malgré les gelées voraces (moins quatre et moins cinq) subies pendant deux matins anodins de cette mi-octobre toujours bien ensoleillée, les arbres sont encore en couleurs. J'ai traîné ce matin dans la vallée de la Molignée. Une habitude presque annuelle. Débarrassé de ses cyclistes et motocyclistes, le chemin ondoyant le long du petit torrent (disons ruisseau), parsemé de feuilles, est enfin paisible. Sur la bonne dizaine de kilomètres sinueux de la route de la vallée, une bonne demi-douzaine de ponts et autant de restaurants. Petite attention pour Sosoye, un groupe de belles maisons en pierres coincées dans une vallée calcaire. C'est un village délicat dont le restaurant typique et populaire s'appelle le Montagnard. On y mange rustique, local et de saison.
Sur le début de la vallée, se cache au creux d'une toute petite faille, près de Salet, le Café Italien qui comme son nom l'indique ne renie pas ses origines mais, mieux, les revendique dans des assiettes généreuses et partisanes. Toujours l'eau vive à gauche du chemin montant. Un bruissement bavard.