
L'automne et l'hiver sont les saisons des soupes, potages, veloutés, bouillons et consommés qui réchauffent, apaisent et restaurent. Après un long purgatoire, les soupes reconquièrent leurs lettres de noblesse, les plus grands chefs n’hésitent plus à les proposer en entrées ou amuse-bouches. Car, dans des sociétés modernes, riches et à dominante urbaine, la soupe garde toujours un relent de pauvreté campagnarde et une image passéiste. Et pourtant, au delà des instants imposés de l'épluchage, du découpage, la récompense est réelle et sincère.
Le mot soupe vient de “suppa” qui veut dire en francique: tremper. Les soupes désignaient des morceaux de pain que l’on trempait dans de l’eau, du bouillon ou du vin et qui furent, durant de longs siècles, la base de la nourriture quotidienne, la matin pour le déjeuner et le soir pour le … souper. On y rajoutait alors racines et herbes du jardin potager, champignons, graines et châtaignes que l’on ramassait, parfois des bouts de lard et des carcasses de volaille.

La préparation de la soupe fut, pour les maîtresses de maison, l’occasion de faire preuve d’imagination et de débrouillardise pour offrir une alimentation variée et bonne pour la santé. Ce sont dans les humbles marmites qui mitonnaient des heures entières au bord de l’âtre, puis sur les cuisinières que sont nées, avec les particularités régionales, les soupes et autres potages dont nous nous régalons et qui ont nourri des générations. La cuisson lente dans l’eau conserve tous les minéraux des légumes. Buvez, sans modération, les bouillons de cuissons qui sont riches en potassium, magnésium, calcium, fer et toutes sortes d’oligo-éléments, ainsi qu’en vitamines indispensables pour l’organisme. Tout peut se transformer en soupe, il suffit de prendre son panier, de flâner entre les étals d’un marché, de choisir ce qui nous fait envie et de laisser son imagination vagabonder. Hier c’était soupe d’épinards, avant hier bouillon du pot au feu de dimanche, demain soupe de châtaignes et de giraumon, les semaines passées: potage de courgettes à la vache qui rit, velouté de carottes au cumin, soupe de poireaux, velouté d’endives, tourin à l’ail, gratinée à l’oignon, soupe de betterave.Ces quelques lignes extraites du site Boire et Manger ouvrent l'appétit.

Va donc pour une soupe multicolore. L'oignon épluché, les légumes sont lavés et coupés. Le céleri en petits morceaux, les brocolis en bouquets, les courgettes et carottes en rondelles. Faire mijoter dans l'huile d'olive, les lamelles d'oignon et le céleri avant de jeter tous les autres ingrédients plus deux cubes de bouillon dans le bain. Laisser doucement venir à ébullition. Quelques minutes à peine de cuisson et du pain avec du jambon cru et un fromage trappiste.
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