
Je ne reviens pas de ces vacances en Provence, je ne reviens pas de Carpentras, de son marché brûlant. Pensée au tian de là, cette cuvette presque ronde en terre vernissée qui est aujourd’hui plus que jamais un beau plat à gratin de légumes crus, déposés les uns sur les autres en couches régulières.

C’est Louis XIV qui selon Mistral (encore lui) a appris à le goûter. C’est une préparation humble qui trouve sa raison de séduire dans la douce lenteur de sa cuisson. Découper en fines lamelles les légumes, les disposer en paliers, en couches, en tuiles, la superposition est le miracle. L’assaisonnement, les herbes font le reste... l’ail, le basilic, le romarin, l’origan...
La cuisson sera longue, patiente, à faire mûrir les senteurs, à déplier les saveurs. Il faudra composer ici avec l’huile d’olive et même, coquetterie, le miel...

Servi brûlant, tiède ou froid... le tian est un ravissement pour l’oeil. Puisqu’il est construit pour lui et pour le palais. Sur celui de ce soir, les tranches de chèvre croustillent doucement. Et le miel coule à coeur... Bon, il ne reste rien du gratin, ce soir...
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