La table est longue. Elle doit être longue. Tout le monde, dès le petit jour, doit y trouver une place pour le lire en silence (Caroline va avaler du livre, chapitres de mots légers comme rasades de vin frais) ou le manger en parlote. Autour de la table, les fromages se marient aux figues. La tome de chèvre casse sous les assauts de la lame. La baguette est achetée de bon matin par le papy (premier levé, premier parti sur les proches chemins et sentiers, premier à pousser la porte de la propriété). Le sourire de la boulangère est à son goût. Nous la croisons, blonde et souriante, sur le marché aux melons, au milieu de la journée de la fête nationale française. Elle propose des bouts de pain confits au melon. Les vins du Ventoux se dégustent le long de la berge d’un canal sans eau. Il ne pleut pas ici.
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