mardi 17 juin 2008

Scampis, pamplemousse, orange...


J’aime encore entendre le Lily de Aaron. Cette musique m’aide à écrire les petites choses de la journée. Je m’étonne de pouvoir écrire les petites choses de la journée. Ces choses qui, sans le vouloir, disent ce qu’il convient de faire pour se tirer d’affaire. Se tirer d’affaire pour parler aux autres, pour convaincre les autres. Je crois, plus que jamais,
qu’on parvient à parler aux autres sans le vouloir, par des gestes simples ou des moments légers, partagés sans le vouloir. Sans le vouloir. Je crois qu’en vieillissant, je fais les choses sans le vouloir. J’en arriverais à cuisiner sans le vouloir, à marier le froid et le chaud sans le vouloir. A attendre que le papy revienne sans le vouloir, à laisser le jour tomber sans le vouloir. Renoncer à avoir la moindre influence sur les choses de la vie. Pour en profiter au maximum. Tu veux des pâtes aux scampis, à l’orange, au pamplemousse. Je ne me soucie pas des pâtes qui seront al dente. Les scampis cuisent dans l’huile d’olive avec le sel, le poivre et les herbes de Provence. Il me faut peler le pamplemousse et l’orange. Un peu de mayonnaise et de jus de citron, du poivre, du curcuma. La sauce devient onctueuse. Les quartiers de fruits s’enroulent sur l’assiette. La sauce coule sur les scampis et les pâtes. Mangez... il est temps de manger.

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