samedi 14 juin 2008

Pas de promenade vespérale


Il est bientôt vingt heures trente. Pas de promenade vespérale. Pas de tour de jardin. Profiter rapidement de quelques instants que la pluie épargne pour planter les dernières fleurs dans la vieille bassine en zinc, sur le contrebas de la pelouse. Trop tard. La nuée vient doucement. Le temps de rentrer deux chemises qui sèchent sur le fil. Le temps d’un dernier regard et puis, viennent les grosses gouttes. Avec un claquement lourd et marqué sur la terrasse. Marre de ce temps qui fait chuter les températures nocturnes à trois degrés à peine. Trois degrés au milieu de la nuit... au milieu de juin. De quoi voir se refermer les feuilles du charme et de l’érable. De quoi sentir les jeunes pousses s’arrêter dans leur envol. De quoi avoir envie de faire une flambée dans la cheminée. Inutile parce qu’ éphémère. Foutue saison. Je me sens bien loin d’un bonheur de vivre le temps qui passe. Il n’y a pas de temps qui passe... Il y a un mauvais temps qui passe.
Les merles y vont de leur chanson. Avec moins d’entrain, moins de plaisirs qu’hier.
Je devrais manger du chocolat. Le repas de ce soir a pourtant été un bien réel mélange de saveurs.

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