samedi 26 mars 2011

Me faire coiffer...


Ce midi, petite escapade à Namur. Pendant que je me laisse coiffer, le papy arpente les rues noires de monde de la ville. Le samedi, à Namur, est jour de marché. Sans avoir le côté populaire de celui de Charleroi qui rythma ma jeunesse -j'y passais avec mes parents au moins deux matinées de dimanche par mois à déambuler dans entre étals et échoppes- et sans avoir le côté précieux de celui du mercredi à Wavre, je dois admettre que celui-ci a de la présence.
Si les grandes artères sont vidées des voitures pour accueillir les vendeurs de pantoufles à cinquante cents, le coeur palpable des retrouvailles amusées des visiteurs se trouve bien devant les facs et le palais de justice. Un marché aux fleurs, aux légumes, aux fromages, aux poissons qui attire les intellectuels soucieux de se montrer, les politiques, les artistes, les bobos et les babas et les charmés des saveurs. On y crie, on y boit, on y patiente, longtemps et sagement, pour pouvoir commander un fromage de vache de la Hesbaye, un pécorino rare, un abutilon ou une raie à l'envergure impressionnante. Je suis revenue avec un de ces pains lourds et pas encore gris qu'un petit producteur garantit bio et qui pèse en main. Je suis revenue avec un blanc coucou de Stoumont et j'ai craqué pour un couscous artisanal que nous mangerons ce soir. J'ai aussi laissé vingt euros entre les mains d'un coutelier de Gembloux qui m'a vendu un petit gadget qui fabrique des tagliatelles de légumes et de fruits, pour peu que je tienne d'une main le légume et de l'autre l'appareil, ce qui ne me semble pas simple au premier abord.

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