mardi 15 février 2011

Parmentier aux légumes.


Un Parmentier ce soir qui, outre le haché qui cuit en douce, fait la part belle aux légumes. La courgette, les champignons, les oignons, la tomate. Un grand bazar de saveurs qui se noient dans la sauce. Je vais d'ailleurs l'éliminer pour garder au plat un équilibre entre le solide et le liquide.

La viande sur le fond d'un plat huilé, une couche de fromage qui va lier viande et pommes de terre. Au dessus de la purée, la trace de la dorure. Le repas est délicieux et délicat. J'aime cet amalgame entre les ingrédients. Laisser faire notre nez et notre palais. Nous en avons perdu l'habitude. Pendant le repas, sur le téléviseur éloigné et discret, des nouvelles des places du monde en mouvement, des révolutions de là qui se décident ou se construisent. Ce soir, l'insécurité sur le petit écran. La sincérité sur l'assiette. J'ai doucement bien de la lassitude à construire encore ce qui doit l'être. Bien des difficultés à supporter l'abandon et le retrait. Préparer le repas du soir deviendra bientôt une de ces dernières formes de la complicité entre les gens. Je sens que le monde file entre mes doigts. Si ce n'était que le monde... Mais c'est tout bonnement la substance qui file entre mes doigts. Je devrais semble-t-il me réjouir de l'apparition d'un Mac Do à Dinant... Je devrais

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