samedi 25 décembre 2010

Le jour de Noël.


C'est le jour de Noël. Le jour du grand débarquement. Le jour de l'arrivée sans retenue. C'est curieux comme les enfants et petits enfants qui débarquent ici ont besoin de tant de paires de chaussures... de tant de vêtements de rechange, de tant de petits sacs qui se multiplient entre eux. Les enfants d'aujourd'hui sont des nomades. Ils emportent tout avec eux.
Bref, ils sont partout là où il faut se faire discrets. Plus présents que discrets.
Au menu de l'après-midi, une série d'amuse-gueules sauvages, les enfant savent s'y prendre pour chaparder les petits toasts, les roulades de ceci, les feuilletés de cela. De l'émenthal à l'ananas en passant par le pâté de canard, Du jambon fumé à la confiture d'oignons en passant par les tartelettes salées, les micro-bouchées et les chips. Il ne reste rien ou je vais faire semblant de le croire avant de s'affairer aux huîtres. Christophe s'acharne sur les coquilles et Louise fait son apprentissage heureux du goût. Les grimaces ont fait place au plaisir de goûter. La petite vient à s'affirmer d'année en année. Elle le fait dans la bonne humeur et avec le sourire. Cadeaux. Grande distribution permanente entre les plats. Mais une bouchée est un plat. Un cadeau, une bouchée. Une succession donc de petits cadeaux. Après les huîtres et les premiers cadeaux, la soupe de patates douces aux saint-jacques. Doux et dense. Délicieuse cuillerées d'un potage somptueux. Les noix dorées qui flottent sur les solides légumes. Superbe et rare... Cadeau : Le Milo va parader avec sa casquette. Une casquette de keeper.. de képère comme on dit chez lui. Une casquette de gardien de but mais aussi de séducteur. Il ne la quitte plus. Le foie gras et la parure sur la longue table dans le soleil rasant. La confiture d'oignon et le pain grillé. De la chaleur fraîche.
Le lapin au cerfeuil pour suivre. Des cuisses et des dos. Je les ai cuits hier, je les ai laissé se remettre d'une cuisson rude et ils ont donné de leur saveur aujourd'hui. Dans la crème, le cerfeuil vient ajouter une autre mesure à ce plat rude. Les fromages de tous les coins de Wallonie et de toutes les épaisseurs. Les tendres et les durs. Moment merveilleux, sortis de nulle part, des chocolat colorés et peints viennent se faire une place sur la table, entre nos mains. Une chocolatière-peintre de Saint-George donne de la dimension à l'amer.

C'est un bouleversant cadeau qui trouble le papy. Il n'a pas vu encore pareille audace. Il est au bord des larmes le vieil homme. La bûche est austère et toute de chocolat. Ce que nous avons bu : Deux belles envolées de champagne au sorbet de fruits rouges, un peu de Pouilly-fuissé, un autre peu de Sancerre, un dernier peu de Côtes du Rhône. Les enfants sont partis dormir à deux pas, nous nous sommes dit au revoir sur l'ordinateur, avec la caméra. Ils étaient au lit dans le gîte si proche... Ils avaient dans leur regard, une belle fatigue. Les petits enfants, pendant ce temps là, construisaient un arbre généalogique familial jubilatoire composé de vignettes d'animaux. De la marmotte au singe en passant par le sanglier et le panda. Se reconnaîtra qui peut...

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