vendredi 2 juillet 2010

Salon de coiffure.


Bien dégagé derrière les oreilles, la raie droite pour tous. La coiffe d'été est incontournable pour les haies, les ligustrum, les charmes, l'aubépine perdent de l'épaisseur. Le salon de coiffure est un chantier de trois jours qui se termine aujourd'hui. Dans une chaleur infernale, près de trente huit degrés. Le jardinier est un homme rond et fort. Il se dégage une douce bonhomie de son visage mais une force musclée et tenace de ses bras. Il est en permanence, mais comment pourrait-il en être autrement, en nage, en sueur. Il brille sous tous les angles.
Il est parti déjeuner chez sa mère qui vit à quelques pas d'ici. Dame Remacle est séparée de son homme, lui aussi une force de la nature. Il aide à l'occasion son gamin. Une tribu d'une franche rudesse mais d'une générosité innée. Le jardinier a commencé petit dans la branche, lui qui fait une autre journée sur les voies de la société des trains belges. Aujourd'hui, il est appelé partout dans le village pour tondre, élaguer. Il s'est proposé pour souder la porte en fer forgé du jardin qui est sortie de ses gonds. Il va ramasser les dernières feuilles qu'il a laissé cuire sur le sol dans les rayons d'un soleil douloureux. "séchées en deux jours, elles sont plus légères et donc plus faciles à aspirer". Il doit en être de même pour nos âmes.

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