lundi 7 septembre 2009

Promenade de dix-sept heures


La pelouse est, par manque de pluie, devenue foin, jaune et cassante. Seuls les abords du pommier ont gardé un peu de verdure tout comme, au plus bas de la pente, sous le prunier fatigué quelques touffes d'herbe résistent à la chaleur. Les haies sont un souci permanent sauf en ce qui concerne les murs d'aubépine ou de charme taillés pour toute la saison. Quelques baies sont déjà présentes à partager l'espalier avec le malus. C'est la promenade de dix-sept heures. Les touristes arpentent la rue à lentes enjambées en commentant tout haut les originalités des façades ou les caractéristiques des constructions. Les plus érudits sont souvent les plus désagréables. Les jardins n'échappent pas à l'appréciation des marcheurs. Ici aussi, les plus érudits oublient souvent le plaisir du regard qui n'attend que couleurs et émotions. J'ai appris doucement à ne plus entendre les commentaires des touristes sur les lieux, la maison et le jardin mais j'avoue que c'est plus simple encore de les ignorer lorsqu'ils sont faits dans une langue que je ne connais pas...

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