vendredi 17 décembre 2010

Steak-frites-salade.


Y a-t-il une seule carte de restaurants en Belgique qui n’en propose pas ? Oui je vous vois venir avec vos établissements thaïs ou végétariens, mais qu’on se le dise une fois pour toutes, le tofu n’est pas l’aliment préféré des Belges, le steak oui.
Attention, accrochez-vous, je vais vous en sortir une bien bonne : la viande a toute son importance dans ce plat ! Malheureusement, et je sens que certains vont me regarder de travers, le bleu blanc belge n’est pas la viande la plus savoureuse qui soit. A mon sens, elle est un peu trop maigre et manque un peu de la volupté que vous trouverez chez le boeuf irlandais.
Pas vraiment de recette pour faire un steak, si ce n’est deux ou trois précautions d’usage.
Primo : ne jamais, au grand jamais saler la viande avant que le beurre ne soit fondu, sinon, elle dégorge, et devient dure.
Secundo : attendre que le beurre ait fini de chanter avant de placer la viande dans la poêle, sinon la viande ne va pas bien croûter et risque de bouillir. Assaisonnez la seconde face lorsque la viande est déjà en train de cuire.
Tertio : on n’utilise pas le jus de cuisson comme sauce, le beurre brûlé, c’est vraiment mauvais pour la santé. Jetez donc celui qui a servi pour la cuisson et faites fondre une belle noisette de frais à la dernière minute, juste avant l’envoi (vers le 7ème ciel).
La salade quant à elle, doit être, pour être de chez nous, une bonne laitue ou à la rigueur une scarole. Il faut la laver à grande eau, plusieurs fois, en pensant bien à la saler pour faire tomber les limaces. C’est mieux sans. L’essorage de la salade se fait dans un essuie de cuisine tenu aux quatre coins que l’on secoue brutalement. Du vinaigre blanc, une cuillère pour quatre d’huile d’arachide, un peu de sel, un peu de poivre et c’est tout. Les machines au vinaigre balsamique et huile d’olive, c’est pour les autres. J'oubliais : la salade légèrement tiédie et un peu fanée par la chaleur des frites, c’est quand même très bon. Texte volé tel quel à ce gentil relevé du goût des belges, un recensement des habitudes gourmandes très populaires et socialement irrespectueuses issus des attentions de Boschman et Derny.

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